Paris, printemps 1995 : grande exposition de violons et violoncelles vénitiens. Le catalogue s'ouvre sur un débat entre luthiers. Ce sont des célébrités dans leur domaine : E. Vatelot, Ch. Beares, B. Millant, R. Morel, J.-F. Schmitt, J-Ch. Graff.

Extrait (page 35) :

C'est René Morel (1932-2011), luthier français installé à New York, qui profère ces énormités : le violoncelle de l'époque baroque, monté en grosses cordes de boyau ne joue que des notes longues, staccato et pizzicato sont impraticables. Personne ne le contredit...

Mais Monteverdi, Vivaldi, Haendel, Bach, et tous les autres n'étaient pas au courant : ils ont donc demandé aux basses de jouer des choses impossibles !

Parmi tant d'autres, un violoncelliste et compositeur italien : Giuseppe Maria Jacchini (1667-1727), exemples tirés de ses sonates de chambre (op. 2 et 3, 1695 et 1697) :